L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé vendredi le départ de ses inspecteurs d’Iran, regagnant Vienne après que Téhéran a suspendu sa coopération avec l’organisme onusien. Cette décision, annoncée sur X, fait suite aux frappes israéliennes et américaines contre des sites nucléaires iraniens, que Téhéran a dénoncées, accusant l’AIEA de « partialité ». Le directeur général, Rafael Grossi, a souligné l’urgence de reprendre les inspections, essentielles pour surveiller le programme nucléaire iranien.
Le 13 juin, Israël, soupçonnant l’Iran de viser l’arme atomique, a bombardé des centaines de sites nucléaires et militaires. L’Iran, qui rejette ces accusations et défend son droit à l’enrichissement civil, a riposté par des missiles et drones. Membre du Traité de non-prolifération (TNP) depuis 1970, Téhéran revendique son attachement au texte, mais bloque l’accès à ses stocks d’uranium depuis le 10 juin. Cette suspension, qualifiée de violation par Grossi, a suscité l’indignation d’Israël, ennemi juré de l’Iran depuis 1979, ainsi que des condamnations de l’Allemagne, des États-Unis et de l’ONU, qui juge la situation « inquiétante ».
L’opacité entourant les intentions iraniennes ravive les tensions régionales. L’AIEA appelle à des négociations immédiates pour rétablir ses vérifications, cruciales pour éviter une escalade. Le départ des inspecteurs marque un tournant préoccupant dans la crise nucléaire.
Maximilienne GAHOU
Rupture de coopération entre l’AIEA et l’Iran : les inspecteurs quittent l’Iran en sécurité

Rédaction Cloche Média Monde