Paris 2024 : les lutteurs russes refusent de participer aux Jeux olympiques, la fédération dénonce « une parodie de compétition »
La Fédération russe de lutte a annoncé, samedi, que ses lutteurs autorisés à participer aux JO avaient refusé « à l’unanimité » de se rendre à Paris.
Rédaction avec AFP
Les athlètes russes de moins en moins nombreux pour les Jeux. Après le refus de la Russie d’envoyer ses judokas à Paris, les lutteurs ont également fait le choix de ne pas participer aux Jeux olympiques, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août. Contrairement à ce qu’annonce le Comité international olympique (CIO), la Fédération russe de lutte a annoncé samedi 6 juillet que ses lutteurs avaient refusé « à l’unanimité » de faire le voyage, en dénonçant des « restrictions infondées ».
« Nous n’acceptons pas le principe non-sportif de la sélection sur lequel se basait le Comité international olympique (CIO) en établissant sa liste d’athlètes autorisés et dont l’objectif est de saper l’unité de notre équipe », a expliqué la Fédération dans un communiqué. « Les lutteurs russes ont pu obtenir 16 licences olympiques sur 18 possibles (…) dans des conditions de menaces de sanctions et de restrictions infondées ».
Des critères « discriminatoires »Dans sa liste de lutteurs russes autorisés à participer, le CIO n’en a finalement retenu que dix, en excluant les plus performants, parmi lesquels le double champion olympique Abdulrashid Sadulaev ou encore le double champion du monde Zaur Uguev. Ainsi, « le monde unifié de la lutte a perdu sa dernière chance de voir une compétition entre les plus forts lors des Jeux olympiques », a estimé la Fédération russe de lutte.
« Ce ne sont pas des Jeux olympiques, c’est une parodie de compétition », a affirmé le président de la Fédération russe de lutte, Mikhaïl Mamiashvili.
Privés de leur drapeau et d’hymne, de nombreux athlètes russes ont déjà choisi de renoncer aux Jeux olympiques, dénonçant des critères « discriminatoires ». D’autres ont vu la porte olympique se fermer en raison de leur soutien à l’assaut russe ou parce qu’ils sont dans des clubs liés aux forces armées ou de sécurité, au regard des conditions fixées par le CIO.