Face à l’escalade israélo-iranienne, le CCG active ses dispositifs d’urgence et renforce sa coordination régionale
Les États du Golfe intensifient leurs préparatifs face aux risques d’extension du conflit israélo-iranien, notamment concernant l’usage potentiel d’armes chimiques et nucléaires dans la région. Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Jassem al-Budaiwi, a détaillé jeudi les mesures prises. « Le niveau de coordination entre les États se trouve à des stades avancés pour se préparer aux situations d’urgence, y compris des scénarios d’utilisation d’armes non conventionnelles – chimiques, biologiques, radioactives ou nucléaires », a-t-il déclaré au quotidien saoudien Al-Sharq al-Awsat. Cette préparation s’appuie sur des « systèmes de surveillance environnementale et de radiation avancés opérés en coopération étroite entre les États, via un centre d’urgence régional dédié ». Les six pays membres – Koweït, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Oman, Qatar et Bahreïn – mènent également des exercices conjoints.
Le CCG a partiellement activé son centre d’urgence « comme mesure préventive » face à la dégradation sécuritaire. Al-Budaiwi a précisé qu’aucune anomalie radiologique n’avait été détectée jusqu’à présent. Parallèlement, l’organisation exerce une pression diplomatique sur Washington et l’ONU pour obtenir un cessez-le-feu immédiat. « L’escalade entre Israël et l’Iran menace de déstabiliser toute la stabilité régionale et de dégénérer en un conflit étendu qu’aucune des parties ne souhaite », a averti le responsable. Le conseiller diplomatique émirati Anwar Gargash a appelé sur X à « arrêter la guerre immédiatement et traiter les questions cruciales par la négociation », qualifiant la situation de « moment décisif aux implications profondes ».
Francisco LAWSON
Moyen-Orient en crainte d’attaques chimiques : les pays du Golfe en état d’alerte

Rédaction Cloche Média Monde