Le Liban interdit l’atterrissage de deux avions iraniens sous la menace de frappes israéliennes
Face aux avertissements américains sur un possible bombardement de l’aéroport de Beyrouth, les autorités libanaises bloquent des vols suspects
Un avion de la Middle East Airlines (MEA) s’apprête à atterrir à l’aéroport international de Beyrouth le 3 octobre 2024Joseph EID / AFP
Le gouvernement libanais a empêché deux avions iraniens d’atterrir à Beyrouth la semaine dernière, après avoir reçu des avertissements des États-Unis concernant de possibles frappes israéliennes sur l’aéroport, rapporte l’AFP dimanche matin.
Jeudi, les autorités libanaises ont averti leurs homologues iraniens qu’un avion à destination du Liban ne pouvait pas décoller. « Par l’intermédiaire des Américains, Israël a informé l’État libanais qu’il ciblerait l’aéroport si l’avion iranien atterrissait au Liban », a déclaré une source à l’AFP, ajoutant que les Américains ont souligné que la menace israélienne était « sérieuse ». Un second vol en provenance d’Iran vers Beyrouth a été annulé vendredi.
Cette intervention fait suite aux révélations mercredi d’Avichay Adraee, chef de la division des médias arabes de l’unité du porte-parole de Tsahal, concernant l’exploitation récente de l’aéroport de Beyrouth par la Force Qods des Gardiens de la révolution iranienne et le Hezbollah. « Ces organisations utilisent des vols civils pour faire passer clandestinement des fonds destinés à renforcer le Hezbollah et à mener des opérations terroristes contre Israël », a-t-il déclaré.
Tsahal a indiqué être en contact avec le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et transmettre les informations pertinentes pour contrer ces opérations de contrebande. Cependant, l’armée israélienne estime que malgré ces efforts, certains transferts d’argent ont réussi à passer.
Cette tension autour de l’aéroport de Beyrouth illustre la complexité des relations entre le Liban, l’Iran et Israël, alors que le Hezbollah continue de représenter une menace significative pour la sécurité israélienne, notamment à travers son financement par l’Iran.
CMM