L’accord sur le nucléaire est une « atteinte à l’indépendance de l’Iran », a déclaré Ali Khamenei

« L’enrichissement d’uranium fait partie intégrante du programme nucléaire iranien. Nous n’y renoncerons pas »

Le Guide suprême de l’Iran, Ali Khamenei, a déclaré mercredi qu’il s’opposait à un accord nucléaire sans enrichissement d’uranium, affirmant qu’il s’agirait d’une « atteinte à l’indépendance de l’Iran ». « L’enrichissement d’uranium fait partie intégrante du programme nucléaire iranien. Nous n’y renoncerons pas », a-t-il martelé. « Cela va à l’encontre des principes importants pour l’indépendance de notre pays. »

Plus tôt cette semaine, l’agence de presse Reuters a rapporté que l’Iran devrait répondre négativement à la proposition américaine d’accord nucléaire. Il a également été révélé que l’Iran considère cette proposition comme « une offre totalement unilatérale ». Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a déclaré que « quand il s’agit du nucléaire, tout doit être pacifique », ajoutant que les négociations menées entre les États-Unis et l’Iran sur ce sujet méritent un soutien total.

Parallèlement, l’AIEA a récemment publié deux rapports trimestriels préoccupants, selon lesquels les stocks d’uranium enrichi de l’Iran continuent de croître. Selon le rapport, les stocks d’uranium enrichi de l’Iran ont bondi de 953,2 kg depuis le dernier rapport, atteignant désormais 9 247,6 kg. De même, les stocks d’uranium enrichi à une pureté allant jusqu’à 60% – un niveau proche de celui requis pour la production d’armes nucléaires – ont augmenté de 133,8 kg pour atteindre 408,6 kg. À titre de comparaison, selon l’AIEA, 42 kg d’uranium enrichi à 60% suffisent théoriquement à produire une bombe nucléaire s’ils sont enrichis à un niveau supérieur.

En parallèle, la quantité d’uranium enrichi à 20% a en revanche diminué de 332,3 kg à 274,5 kg – mais même cette quantité est considérée comme significative, puisque 125 kg à ce niveau suffisent théoriquement à des fins militaires. Aux côtés de ces données, l’AIEA a précisé qu’elle ne dispose pas d’indications fiables que l’Iran mène actuellement un programme nucléaire militaire actif et non déclaré, mais met en garde concernant des activités passées.


CMM