Le mpox mute et l’OMS craint une pandémie africaine
Les plus grands spécialistes mondiaux se réuniront virtuellement pour évaluer si cette épidémie mérite le statut d’urgence de santé publique de portée internationale
Une nouvelle menace sanitaire plane sur l’Afrique. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s’apprête à réunir d’urgence son comité d’experts face à la résurgence alarmante du mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe. Cette fois-ci, c’est une nouvelle souche, plus virulente et potentiellement plus mortelle, qui sème la panique.
Les plus grands spécialistes mondiaux se réuniront virtuellement pour évaluer si cette épidémie mérite le statut d’urgence de santé publique de portée internationale. Cette désignation, la plus haute alerte que peut déclencher l’OMS, n’est pas prise à la légère et pourrait avoir des répercussions mondiales. Au cœur de cette crise, une nouvelle variante du virus, baptisée « clade 1b », fait trembler les experts. Détectée pour la première fois en République Démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023, elle s’est depuis propagée dans plusieurs pays voisins. Ce qui inquiète particulièrement les autorités sanitaires, c’est sa virulence accrue. Selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, cette souche « provoque une maladie plus grave que le clade 2 », responsable de l’épidémie mondiale de 2022. Les chiffres en RDC sont alarmants : au 3 août, on dénombrait déjà 14 479 cas confirmés ou suspects, et 455 décès. Avec un taux de létalité d’environ 3%, cette nouvelle souche s’avère bien plus meurtrière que ses prédécesseurs. Cette situation rappelle étrangement les débuts de la pandémie de COVID-19. L’OMS, qui avait déjà déclenché son plus haut niveau d’alerte face au mpox en juillet 2022 lors d’une flambée mondiale, l’avait levé moins d’un an plus tard. Le mpox, transmissible de l’animal à l’homme mais aussi entre humains par contact physique étroit, pose un défi particulier dans les régions densément peuplées d’Afrique centrale et de l’Ouest. La crainte d’une propagation rapide et incontrôlée hante les esprits des experts. Alors que le monde se remet à peine de la pandémie de COVID-19, cette nouvelle menace sanitaire pourrait mettre à l’épreuve des systèmes de santé déjà fragilisés.