Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’Office du Baccalauréat ont rendu publics les résultats du Baccalauréat session 2025 au Bénin. Le taux de réussite national s’établit à 73,02 %, avec des disparités significatives selon les départements. L’Atlantique mène la danse, tandis que l’Alibori ferme la marche.
Les résultats tant attendus du Baccalauréat 2025 ont été publiés, dévoilant une carte nationale de la performance scolaire marquée par des contrastes. Avec un taux de réussite national de 73,02 %, le cru 2025 s’inscrit dans une dynamique globalement stable, mais cache des inégalités territoriales persistantes.
Atlantique en tête du classement
Le département de l’Atlantique s’impose comme le meilleur élève de l’année avec un taux remarquable de 78,13 %. Une performance qui pourrait s’expliquer par la densité des infrastructures éducatives, la proximité avec les centres de décision éducative, et un meilleur encadrement pédagogique. Il est suivi de près par le Couffo (77,95 %) et le Mono (76,00 %). Ce podium surprend quelque peu, en particulier pour le Couffo, département souvent moins cité pour ses performances éducatives, mais qui confirme ici une dynamique ascendante encourageante.
Les départements du centre et du sud globalement au-dessus de la moyenne
Les départements du Zou (75,38 %), du Littoral (73,47 %), du Borgou (70,94 %), du Plateau (70,92 %), de l’Ouémé (70,76 %) et des Collines (70,30 %) se situent autour de la moyenne nationale, avec des scores oscillant entre 70 % et 75 %. Ces résultats traduisent une certaine homogénéité dans le centre-sud du pays, sans performance exceptionnelle, mais avec une constance rassurante.
Les départements du nord en retrait
En bas du classement figurent trois départements du nord du Bénin : la Donga (65,57 %), l’Atacora (65,54 %) et l’Alibori (60,55 %). Ces chiffres soulèvent une nouvelle fois la problématique des inégalités régionales en matière d’accès à une éducation de qualité. L’Alibori, en particulier, reste en queue de peloton, malgré les efforts consentis ces dernières années en matière d’infrastructures.
Des experts du secteur éducatif pointent du doigt plusieurs facteurs : enclavement, pénurie d’enseignants qualifiés, retards dans les dotations pédagogiques, ou encore éloignement des familles vis-à-vis de l’école.
Des chiffres qui interpellent les décideurs
Si le taux national de 73,02 % peut être salué comme un signe de stabilité du système éducatif béninois, les disparités départementales rappellent l’urgence d’une politique d’éducation plus équitable, surtout dans les zones les plus défavorisées. Des voix s’élèvent déjà pour réclamer une meilleure répartition des ressources pédagogiques, des incitations plus fortes pour les enseignants à s’installer dans les zones rurales, et un suivi plus rigoureux des établissements en difficulté.
À retenir
Département Taux de réussite
Atlantique 78,13 %
Couffo 77,95 %
Mono 76,00 %
Zou 75,38 %
Littoral 73,47 %
Borgou 70,94 %
Plateau 70,92 %
Ouémé 70,76 %
Collines 70,30 %
Donga 65,57 %
Atacora 65,54 %
Alibori 60,55 %
Moyenne nationale 73,02 %
L’analyse de ces résultats appelle à un travail de fond pour consolider les acquis et corriger les faiblesses. Le Baccalauréat 2025 n’est pas seulement un tableau de chiffres : il est aussi un miroir du système éducatif, de ses espoirs et de ses défis.
Boris MAHOUTO