(Le monde catholique en deuil découvre les volontés profondes du pape François, dévoilées dans un testament émouvant et engagé, à l’image de son pontificat.)
Le pape François s’est éteint ce matin à l’âge de 88 ans, mettant fin à douze années d’un pontificat marqué par l’humilité, la réforme, la défense des plus pauvres et un engagement résolu pour la paix et la justice sociale. Quelques heures après l’annonce de son décès, le Vatican a rendu public un document bouleversant : le testament du Souverain Pontife. À travers ce texte à la fois spirituel, pastoral et politique, le pape argentin laisse une empreinte profonde dans l’histoire de l’Église et trace une ligne directrice pour son successeur.*
Rédigé dans un style simple, sans fioritures mais chargé de symboles, le testament du pape François n’a rien d’un document juridique classique. Il s’agit avant tout d’un message d’amour et de vigilance adressé au peuple de Dieu, à l’Église catholique universelle, mais aussi à l’humanité tout entière. On y retrouve les grandes préoccupations de son pontificat : la fraternité humaine, la sauvegarde de la Création, la réforme de l’institution ecclésiale, et le dialogue interreligieux. Un testament à la hauteur d’un pontificat hors du commun. « Je vous laisse la paix, non comme le monde la donne, mais comme le Christ nous l’enseigne », écrit-il en ouverture, citant l’Évangile selon saint Jean.
*Une invitation au courage pour son successeur*
L’un des passages les plus marquants concerne directement son successeur. Sans désigner de nom, le pape François écrit : « Celui qui me succédera sur la chaire de Pierre devra avoir le courage de continuer la réforme, non pour plaire au monde, mais pour rester fidèle à l’Évangile. »
Il évoque la nécessité d’une Église « pauvre pour les pauvres », fidèle à la simplicité évangélique, loin des fastes et des privilèges qui, selon lui, éloignent l’Église de sa mission première.
Il encourage également la lutte contre les abus, la transparence dans la gestion des biens de l’Église, et la reconnaissance du rôle des femmes dans les structures décisionnelles.
*Une lettre à l’humanité*
Plus largement, le pape François s’adresse à l’humanité entière. Il y déplore la montée des nationalismes, des guerres oubliées, et la crise écologique qui menace les générations futures. « La Terre crie, les pauvres crient, et souvent nous restons sourds. » Ce cri, déjà porté dans son encyclique Laudato Si’, résonne ici comme un dernier appel à la conscience universelle.
*Un ton personnel et fraternel*
Le testament révèle aussi un homme profondément conscient de ses limites et habité par la foi. Il remercie ses prédécesseurs, notamment Benoît XVI, pour son humilité, et Jean-Paul II, pour sa vigueur missionnaire. Il exprime sa gratitude envers le peuple argentin, ses collaborateurs, et surtout les « simples croyants » qu’il a rencontrés au cours de ses voyages.
Il demande enfin pardon pour ses erreurs, reconnaissant que « l’Église n’est pas faite de saints, mais de pécheurs en marche vers la sainteté ».
*Une Église en transition*
Avec la mort du Pape François, une nouvelle période s’ouvre pour l’Église catholique. Le conclave sera convoqué dans les jours à venir, et les regards se tournent vers les cardinaux électeurs, appelés à choisir un successeur capable de poursuivre – ou non – l’œuvre de réforme amorcée.
Ce testament, déjà salué comme un texte historique, pèsera sans aucun doute sur les discussions à venir. Plus qu’un adieu, il est un appel vibrant à la fidélité, à la justice et à l’espérance. Fin d’une époque. Début d’une promesse.
CMM