Un nouvel indicateur peu reluisant du début de mandat de Donald Trump. Le nombre d’Américains ayant demandé la citoyenneté britannique a atteint des niveaux records sur ce début d’année 2025, soit depuis le retour du président américain à la Maison Blanche.
Ainsi, 1 931 citoyens américains ont déposé une demande de citoyenneté entre janvier et mars 2025, selon des données publiées ce jeudi 22 mai par le ministère de l’Intérieur britannique et décryptées par le média américain CNN. Ce nombre représente une hausse de 12 % par rapport au dernier trimestre de l’année 2024, une période où les demandes avaient déjà fortement augmenté dans la foulée de la réélection de Donald Trump.
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Mais il représente surtout le niveau le plus élevé de demandes sur un trimestre depuis… 2004, l’année où ces chiffres ont commencé à être publiés par le gouvernement britannique. En comparaison, 1 222 Américains avaient demandé la citoyenneté britannique entre octobre et décembre 2023. Soit une augmentation une hausse de plus de 58 % entre cette période et le premier trimestre 2025.
L’acceptation des demandes augmente aussi
Les demandes de citoyenneté affluent donc, mais les réponses positives augmentent également. Selon CNN, le nombre de statuts de résidents permanents – marquant la volonté de s’installer définitivement sur le territoire britannique, et donc de pouvoir travailler et vivre sans limite de temps – a augmenté de 20 % entre 2023 et 2024, avec près de 5 500 Américains ayant reçu ce statut l’année dernière, selon CNN.
Le média américain souligne que « la dernière fois que les demandes de citoyenneté britannique par des Américains ont connu un pic remonte à 2020, pendant le premier mandat présidentiel de Trump et au plus fort de la pandémie de Covid-19. »
Si le nombre d’Américains souhaitant quitter leur pays pour s’installer au Royaume-Uni augmente, le gouvernement britannique est en ce moment surtout lancé dans une politique de restriction des entrées sur son territoire. Le Premier ministre britannique travailliste, Keir Starmer, a ainsi annoncé la semaine dernière un projet « radical » pour réduire l’immigration, y compris légale. Il a notamment annoncé vouloir rallonger les délais avant qu’un nouvel arrivant puisse demander la citoyenneté britannique.
Esprit similaire du côté de l’Italie, qui a annoncé durcir les conditions d’obtention de la nationalité italienne, en ne rendant notamment plus possible d’obtenir la citoyenneté du pays par l’intermédiaire des arrière-grands-parents. Reste la France, dont le président Emmanuel Macron a annoncé lancer une grande campagne pour attirer les chercheurs étrangers, et notamment américains.
CMM