Chaque année, le 8 mars marque la Journée internationale des droits des femmes, une occasion de mettre en lumière les avancées réalisées en matière d’égalité des sexes, mais aussi de rappeler les défis qui persistent. Au Bénin, cette journée est célébrée avec ferveur à travers diverses activités organisées par les institutions publiques, les organisations de la société civile et les acteurs du secteur privé.

Cette année, le Bénin s’inscrit dans la dynamique mondiale avec des conférences, des tables rondes et des campagnes de sensibilisation sur les droits des femmes. Le gouvernement, à travers le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance, met un accent particulier sur l’autonomisation économique des femmes, l’accès à l’éducation et la lutte contre les violences basées sur le genre. Une mobilisation nationale pour les droits des femmes dans une société qui se modernise avec le recul du patriarcat ceci, grâce aux réformes menées au sommet de l’État. À Cotonou et dans plusieurs villes du pays, des manifestations sont organisées sous le thème retenu par l’ONU pour l’année 2025. Des panels réunissent des experts et des militantes engagées pour débattre des progrès réalisés et des réformes à poursuivre.

Des avancées législatives encourageantes
Ces dernières années, le Bénin a adopté plusieurs lois favorisant les droits des femmes, notamment celles portant sur la protection contre les violences domestiques, l’interdiction des mariages précoces et l’amélioration de l’accès des femmes aux postes de décision. En 2021, la réforme du Code de la famille et de la personne a renforcé les droits des femmes en matière de succession et d’héritage, une avancée majeure dans un pays où les traditions patriarcales restent fortes. L’inauguration la semaine dernière du nouveau siège de l’Institut National de la Femme (INF) témoigne de la volonté politique affichée des pouvoirs publics en même temps qu’elle ouvre des perspectives heureuses dans la lutte contre les violences basées sur le genre.

Défis et perspectives
Malgré ces progrès, des inégalités persistent, notamment en milieu rural où l’accès des filles à l’éducation reste un défi majeur. Les femmes sont encore sous-représentées dans les sphères de pouvoir et continuent de faire face à des discriminations dans le monde du travail.
Les organisations féministes insistent sur la nécessité d’une application rigoureuse des lois et d’un changement des mentalités pour garantir une véritable égalité. À l’occasion du 8 mars, plusieurs d’entre elles appellent à une mobilisation continue afin que cette journée ne soit pas qu’un simple symbole, mais une véritable impulsion pour des actions concrètes en faveur des droits des femmes au Bénin.
*Une célébration entre festivités et engagement*
Si cette journée est marquée par des conférences et des débats, elle est aussi l’occasion de célébrer les réalisations des femmes béninoises. Dans plusieurs entreprises et institutions, des initiatives sont prises pour mettre à l’honneur les employées, tandis que des manifestations culturelles et artistiques sont organisées.
Toutefois, de nombreuses voix rappellent que le 8 mars ne doit pas se limiter à des cérémonies et des gestes symboliques, mais doit être un levier pour accélérer la transformation sociale en faveur de l’égalité des sexes au Bénin.
Boris MAHOUTO