Cinq ministres liés au Hezbollah et au mouvement Amal intègrent le cabinet dirigé par Nawaf Salam, ancien président de la Cour internationale de justice
09 février 2025 à 08:28
Le nouveau Premier ministre du Liban Nawaf Salam
Le nouveau Premier ministre du Liban Nawaf Salam Lebanese
Le président libanais Joseph Aoun a approuvé samedi la composition du nouveau gouvernement dirigé par Nawaf Salam, un mois après sa nomination. Le cabinet de 24 ministres compte cinq membres affiliés au Hezbollah et au mouvement Amal, marquant une influence significative des formations chiites. Le portefeuille stratégique des Finances a été confié à Yassine Jaber, proche du président du Parlement et chef d’Amal, Nabih Berri. Les représentants du Hezbollah et d’Amal obtiennent également des ministères clés : la Santé (Rokan Nassereddine, Hezbollah), le Travail (Mohammad Khoder, Hezbollah), l’Environnement (Tamara al-Zein, Amal) et le Développement administratif (Fadi Makki, Amal).
Lors de son discours d’investiture, Salam a déclaré : « Les différences entre les membres du gouvernement n’entraveront pas notre travail. Ce ne sera pas un lieu de conflits étroits, mais un espace de collaboration ». Il a souligné l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre la résolution 1701, ajoutant : « Nous suivrons l’achèvement du retrait final israélien du Liban. La reconstruction du Liban n’est pas une promesse, mais un engagement ».
Le parcours de Salam à la CIJ suscite des interrogations : en tant que juge, il a voté 210 fois contre Israël, accusant l’État hébreu de « terrorisme » et d' »apartheid », tout en refusant de condamner les violations des droits de l’homme dans des pays comme l’Iran et la Syrie.
La formation de ce gouvernement intervient moins de deux semaines avant la date butoir fixée pour le retrait de Tsahal du sud-Liban, le 18 février, alors que la pression internationale sur Israël sur cette question devrait s’intensifier.
CMM