Sécurité nationale face aux nouveaux défis : la France se prépare à instaurer un service militaire volontaire

Étudié depuis plusieurs mois, ce dispositif viserait à renforcer la cohésion nationale et à doter la France d’une réserve opérationnelle plus robuste face aux nouveaux défis sécuritaires.

Emmanuel Macron pourrait annoncer dès jeudi l’instauration d’un service militaire volontaire, un projet sur lequel l’exécutif travaille discrètement depuis plusieurs mois. Dans un contexte mondial marqué par la guerre en Ukraine, l’instabilité au Moyen-Orient et une montée générale des tensions, le président estime qu’il est « temps pour la nation de renforcer sa capacité de mobilisation ».

En marge du G20 à Johannesburg, il a affirmé que, pour garantir la sécurité du pays, « la France doit rester une nation forte, avec une armée forte, mais aussi un esprit de sursaut collectif ». Cette vision s’inscrit dans une tendance européenne : plusieurs voisins, notamment les pays baltes et la Scandinavie, ont rétabli ou renforcé leurs formes de service national.

Le projet français — encore en phase d’arbitrage — reposerait sur le volontariat et pourrait concerner entre 10.000 et 50.000 jeunes par an. Selon plusieurs médias, la durée envisagée serait d’environ dix mois, avec une rémunération de plusieurs centaines d’euros. Objectifs affichés : renforcer la cohésion nationale, accroître la résilience du pays et constituer un réservoir mobilisable en cas de crise majeure.

Les armées françaises, qui comptent aujourd’hui près de 200.000 militaires et 47.000 réservistes, visent une hausse significative de leurs effectifs d’ici 2030. Pour certains hauts responsables militaires, un service volontaire permettrait d’« acquérir la masse » nécessaire en cas de conflit prolongé.

L’initiative est accueillie favorablement par une partie de la classe politique, notamment à droite, qui y voit un moyen de raviver l’esprit de défense. D’autres appellent à la prudence, rappelant l’importance d’une armée professionnelle.

Ce projet pourrait également sceller l’avenir du Service national universel (SNU), lancé en 2019 mais jamais pleinement opérationnel. Les annonces de jeudi pourraient donc ouvrir une nouvelle page pour la jeunesse française et la défense nationale.

Francisco LAWSON

Partager
Suivre :
Administrateur Général Adjoint de Cloche media monde