La nouvelle génération africaine fait entendre sa voix. Une voix claire, déterminée, décidée à prendre part aux grands débats qui façonnent l’avenir du continent et du monde. Lors du panel consacré à la jeunesse africaine engagée pour la paix, des jeunes venus d’Afrique du Sud, de Côte d’Ivoire, de la République Démocratique du Congo, du Niger et de Guinée Équatoriale ont partagé leurs analyses, leurs inquiétudes… mais surtout leur vision.

Cette session a été ouverte par un propos introductif d’Helga Zepp-LaRouche, présidente de l’Institut Schiller, qui a rappelé l’urgence d’un nouvel ordre international fondé sur la coopération, la souveraineté et la paix entre les nations.
Un moment fort : la jeunesse prend la parole

Les interventions, parfois livrées par vidéo depuis les différentes régions du continent, ont montré combien la jeunesse africaine refuse désormais de rester spectatrice. Elle revendique sa place dans la construction d’un monde multipolaire plus juste, dans la défense de la paix et dans l’émancipation des peuples. « C’est de notre avenir qu’il est question », a rappelé l’un des intervenants. Et ils ont raison : le monde de demain se joue aujourd’hui.
Un hommage vibrant à l’Afrique et au Sud global
Pour honorer le continent africain et le Sud global, la session a débuté par un moment musical exceptionnel : une partie de la chorale internationale de l’Institut Schiller – avec des choristes venus des États-Unis, de France, du Danemark, de Suède et d’Allemagne – a interprété « Nkosi Sikelel’ iAfrika », chant de résistance devenu hymne national de l’Afrique du Sud. Un symbole fort pour ouvrir un panel consacré à la dignité et à l’émancipation des peuples.
Débats géopolitiques : de la paix de Westphalie au monde multipolaire
Les échanges ont ensuite offert un large panorama sur : les dérives du double langage diplomatique, les conflits géostratégiques contemporains, le rôle de l’OTAN dans les crises récentes, les risques de confrontation mondiale et surtout la nécessité urgente de construire une nouvelle architecture internationale de sécurité et de développement mutuel.

L’analyse a rappelé les enseignements de la Paix de Westphalie (1648) : la souveraineté, la non-ingérence, la sécurité indivisible, la diplomatie et l’intérêt commun comme fondement d’une paix durable. Autant de principes souvent bafoués aujourd’hui, et que la jeunesse africaine souhaite remettre au centre des relations internationales.
Regards universitaires : Côte d’Ivoire, France, Chine et transformations africaines
Parmi les contributions marquantes : celle de Filomène Ebi N’Godo, docteure en histoire des relations internationales, qui a analysé l’évolution des relations économiques et infrastructurelles entre la Côte d’Ivoire, la France et la Chine.
Son intervention met en lumière : l’héritage historique de la présence française, la montée en puissance croissante de la Chine sur les infrastructures, la transformation du paysage urbain ivoirien et les critiques, enjeux et recompositions géopolitiques qui en découlent. Une lecture fine des mutations du continent, de ses nouveaux partenaires et des défis qu’il doit affronter.
Un mouvement est en marche… et il prend de l’ampleur

Les interventions de Zénobita Maganga au sujet des foyers de tension en Afrique et particulièrement en RDC, de Halidou Namaiwa du Niger sur les révolutions politiques dans le Sahel, de Dora Muanda sur les réformes dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement en RDC, etc, donnent le ton d’une nouvelle voix qui se veut non seulement émancipative, mais basée sur la solidarité et le progrès de la couche juvénile africaine. Prochaine conférence – 14 décembre
CMM