L’Hôtel Résidence Aulnes de Cococodji, dans la commune d’Abomey-Calavi, a vibré du 15 au 18 août 2025 au rythme des travaux de l’Assemblée générale de la Confédération des Centres et Académies de Football d’Afrique (CoCAFA). Pendant quatre jours, treize pays sur les vingt-quatre membres que compte l’organisation ont pris part à ce rendez-vous décisif pour l’avenir du football de formation africain.
Au terme des assises, le Bénin est sorti grandi, héritant de deux postes stratégiques au sein de la Confédération : la vice-présidence et le secrétariat permanent. Un succès qui témoigne de la reconnaissance du leadership de l’Union Béninoise des Académies de Football (UBAF) et de son président, Yelinest Ahoueya, figure montante du football de formation sur le continent.

Un agenda dense et stratégique
Trois grands chantiers ont structuré les débats : la relecture et l’adoption des textes statutaires de la CoCAFA, afin d’adapter la gouvernance de l’organisation aux réalités actuelles, la mise en place de nouveaux organes dirigeants, garants d’une représentativité équilibrée et d’une meilleure efficacité, la préparation de la première Coupe d’Afrique des Centres et Académies de Football, événement phare destiné à révéler les jeunes talents africains.
Le président par intérim de la CoCAFA, l’Ivoirien Issoufou Diomandé, a rappelé dans son allocution que « l’avenir du football africain repose sur la base ». Selon lui, moderniser les textes et renforcer les structures dirigeantes est un passage obligé pour faire des académies le véritable socle du football continental.

Des interventions fortes
Dans son discours d’ouverture, Yelinest Ahoueya, président de l’UBAF et vice-président du Comité Exécutif de la CoCAFA, a exprimé sa fierté de voir le Bénin accueillir une rencontre de cette envergure. « Le football ne doit pas seulement produire des champions, il doit aussi produire des hommes. Nos académies ont cette mission : encadrer la jeunesse et lui offrir un avenir », a-t-il déclaré, insistant sur la vocation éducative et citoyenne des centres de formation. Les autres intervenants ont abondé dans le même sens : Claude Tchassin, représentant le maire d’Abomey-Calavi, a salué l’honneur fait à sa commune et souligné le rôle du football comme école de vie. Charles Titigoéti, président de la Ligue Atlantique, a plaidé pour une synergie entre fédérations, académies et collectivités locales. Innocent Attindéhou, représentant de la Fédération béninoise de football, a mis en avant le rôle vital des académies dans la détection des futures stars africaines : « C’est dans vos centres que se trouvent les Didier Drogba, Samuel Eto’o ou Sadio Mané de demain. » Enfin, Christophe Okry Nonvignon, représentant du ministre des Sports, a rappelé la priorité donnée par le gouvernement béninois à la formation des jeunes et au développement des infrastructures sportives.
Le Bénin, futur berceau de la Coupe d’Afrique des Académies ?
Au-delà des réformes, l’Assemblée générale a ouvert une perspective enthousiasmante : l’organisation prochaine de la première Coupe d’Afrique des Centres et Académies de Football. Le Bénin, fort de son dynamisme sportif et du rayonnement de l’UBAF, apparaît comme un candidat sérieux pour abriter cette compétition inédite.

Ce choix serait hautement symbolique : il consacrerait le pays comme une terre d’accueil et de rayonnement pour le football de formation africain, en phase avec les efforts déjà entrepris pour professionnaliser la filière et investir dans des infrastructures modernes.
Un coup diplomatique et organisationnel salué
Au terme des travaux, les délégations ont unanimement salué l’efficacité de l’organisation béninoise. Sous la houlette de Yelinest Ahoueya, l’UBAF a démontré une rigueur logistique et une hospitalité exemplaire. Ce succès organisationnel, combiné au gain de postes stratégiques, propulse le Bénin au premier plan dans la gouvernance du football de formation africain.
L’Assemblée générale de Cococodji restera donc dans les annales comme celle d’un tournant : celui d’un football africain plus structuré, plus uni et résolument tourné vers l’avenir. Et le Bénin y a gagné une place de choix.
Boris MAHOUTO