Emmanuel Macron durcit le ton face à l’Algérie : « Une approche de plus grande fermeté »

Il demande au ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de suspendre officiellement l’accord de 2013 sur les exemptions de visa pour les passeports officiels et diplomatiques.

Dans une lettre adressée à François Bayrou, révélée par Le Figaro ce mercredi, Emmanuel Macron constate les « difficultés croissantes » avec l’Algérie et appelle à une « approche de plus grande fermeté ». Le président charge le gouvernement de prendre des « décisions supplémentaires » face au refus d’Alger de répondre aux appels au dialogue. « Les autorités algériennes ont choisi de ne pas coopérer. Nous n’avons pas d’autre choix que d’agir avec détermination », écrit-il, marquant un tournant après la dégradation des relations, accentuée par la reconnaissance française de la souveraineté marocaine au Sahara occidental.

Macron demande au ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de suspendre officiellement l’accord de 2013 sur les exemptions de visa pour les passeports officiels et diplomatiques. Il enjoint également Bruno Retailleau à garantir une position européenne unifiée, malgré les rapprochements d’autres pays, comme l’Italie, avec Alger. Au niveau national, il s’appuie sur la loi immigration pour refuser les visas de court séjour aux officiels algériens. Face à la menace sécuritaire, notamment après l’attentat de Mulhouse, Macron insiste pour expulser les ressortissants algériens en situation irrégulière. Tout en visant un retour à des « relations fraternelles », il dresse une liste de contentieux : mémoire, dette hospitalière, ingérences et sites nucléaires. L’Élysée déplore une baisse de 30 % des visas délivrés à Alger, tout en préservant les liens avec la population algérienne.


Francisco LAWSON

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Rédaction Cloche Média Monde