“Vous devez donner la mesure de vos compétences et de votre sens de responsabilité” – C’est par ces mots pleins de gravité que le Président de la Cour constitutionnelle, Professeur Cossi Dorothé SOSSA, s’est adressé au Magistrat Romuald IROTORI, nouveau Secrétaire Général de la haute juridiction, lors de sa cérémonie de prestation de serment tenue ce jeudi 5 juin 2025.
Dans la salle d’audience plénière de la Cour constitutionnelle à Cotonou, l’atmosphère était solennelle. Devant les membres de la Cour, le personnel administratif, les parents, amis et invités, Romuald IROTORI a officiellement pris ses fonctions, consacrées par le décret présidentiel n°2025-236 du 7 mai 2025, signé par le chef de l’État, Patrice Talon. Main droite levée, le nouveau secrétaire général a prêté serment, s’engageant à “bien et fidèlement remplir les fonctions dont il est investi, à respecter scrupuleusement les obligations qu’elles lui imposent, et à garder les secrets des délibérations, même après la cessation de ses fonctions.”

Un appel à l’éthique et à la gouvernance responsable
Le Président de la Cour, dans une allocution empreinte à la fois de rigueur institutionnelle et de conseils fraternels, a souligné la place stratégique qu’occupe le Secrétaire Général dans l’architecture administrative de la Cour constitutionnelle. “C’est vous qui gérez tout le personnel, c’est vous qui gérez le fonctionnement de la Cour”, a-t-il rappelé. À travers cet exposé sans détour, Cossi Dorothé SOSSA a mis l’accent sur la responsabilité et la probité attendues de M. IROTORI, en qui il dit placer une confiance totale. “Nous vous promettons une chose : personne ne va s’immiscer dans ce que la loi prescrit comme vos responsabilités. À votre tour de respecter alors la loi”, a insisté le Président, avant de rappeler que la fonction de chef ne doit pas être perçue comme un pouvoir d’écrasement, mais comme une capacité à susciter la collaboration sincère et harmonieuse de ses collaborateurs.
Une transition dans la continuité
Magistrat chevronné, Romuald IROTORI n’est pas un inconnu dans les cercles de la haute juridiction. Avant sa nouvelle nomination, il avait déjà exercé à la Cour constitutionnelle en tant qu’assistant juridique. Il succède à Madame Isabelle Aïssi Djonnon Djato, qui occupait cette fonction depuis septembre 2023. Son retour à la Cour constitue ainsi un acte de continuité institutionnelle, mais aussi un défi personnel à relever dans un contexte où la performance administrative est de plus en plus scrutée.
Un profil attendu au tournant
Le Président SOSSA n’a pas manqué d’exprimer les attentes des membres de la Cour. “Nous attendons que la Cour fonctionne correctement, qu’on n’entende pas chaque jour qu’il y a un incident ici, qu’il y a des histoires par là.” Le message est clair : le Secrétaire Général est désormais le garant du bon fonctionnement administratif de l’institution, afin que la Cour puisse se consacrer pleinement à son rôle juridictionnel.
Cette cérémonie, marquée par la sobriété et l’engagement, vient réaffirmer l’importance des principes d’éthique, de responsabilité et de loyauté dans les institutions de la République. En prêtant serment, Romuald IROTORI entre dans une nouvelle étape de sa carrière, avec la lourde charge d’assurer la stabilité, la cohésion et l’efficacité de l’administration de la Cour constitutionnelle.
La Rédaction