Washington envisage de confier à Tony Blair la direction d’une autorité internationale pour Gaza

Cette structure aurait pour mission de superviser l’administration du territoire, sans implication de l’Autorité palestinienne

Selon des sources politiques israéliennes citées par Haaretz, la Maison Blanche élabore un plan de gouvernance pour Gaza après la guerre, qui confierait à l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, la direction d’une autorité internationale provisoire. Cette structure, soutenue par le président américain Donald Trump, aurait pour mission de superviser la reconstruction et l’administration du territoire, sans implication initiale de l’Autorité palestinienne (AP).

Le dispositif envisagé comprendrait le déploiement d’une force étrangère chargée de sécuriser les frontières et d’empêcher un retour en force du Hamas. Mandatée par le Conseil de sécurité de l’ONU, cette autorité devrait, à terme, coopérer avec l’AP avant de lui transférer le pouvoir. Toutefois, aucune échéance précise n’a été fixée pour cette transition, ce qui alimente les craintes de voir Benjamin Netanyahou freiner toute implication de l’AP.

Fin de la guerre à Gaza : le volte-face de Trump ?
Le Premier ministre israélien et son ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, se sont toujours opposés à un retour de l’AP à Gaza. Un responsable israélien cité par Haaretz a qualifié l’Autorité palestinienne de « structure complexe » et a exprimé ses doutes quant à sa volonté d’assumer une responsabilité officielle. En revanche, Israël ne s’oppose pas à l’idée d’une force internationale placée sous l’égide de Tony Blair, qui a déjà participé à une réunion sur Gaza présidée par Donald Trump fin septembre.

Ce projet devrait figurer parmi les sujets phares de la rencontre prévue lundi à Washington entre Trump et Netanyahou, jugée « importante » par des responsables israéliens.

Réunion à la Maison Blanche sur l’avenir de Gaza
Lors d’une conférence de presse commune avec Recep Tayyip Erdogan jeudi, le président américain a confirmé qu’un effort international était en cours pour mettre fin aux hostilités et obtenir un accord sur la libération des otages. « Nous voulons les récupérer. Je dois les récupérer », a-t-il insisté, tout en évitant de préciser si Ankara partageait sa vision du conflit.

Si ce plan se concrétise, il marquerait le retour de Tony Blair sur le devant de la scène moyen-orientale, près de quinze ans après avoir quitté son rôle d’envoyé du Quartet dans la région.

CMM

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Administrateur Général Adjoint de Cloche media monde