*Ils l’ ont fait savoir hier dans un communiqué. Ils s’indignent contre le traitement criminel et inhumain dont fait l’objet la famille Bazoum de la part des POUTSHISTES. Aussi exigent-ils sa libération surtout celle de la femme et l’enfant.
La rédaction.*
Voici l’intégralité du communiqué
Déclaration des chefs coutumiers, religieux et leaders de communautés proches du Président Bazoum et de sa famille
Nous avons suivi avec la plus grande attention les événements liés au putsch militaire perpétré le 26 juillet 2023 annonçant la fin du régime de la 7eme république suivi de la séquestration du président Bazoum avec son épouse et son enfant au palais présidentiel de Niamey. Notre stupéfaction est d’autant plus grande que la manière dont le président Bazoum est incarcéré et le traitement inhumain et dégradant dont il fait objet lui et sa famille depuis ce coup de force, procède d’une démarche programmée de les tuer.
En effet à l’ heure où nous faisons cette déclaration et ce depuis le 2 Août 2023, le président Bazoum et sa famille sont privés de toute visite, même celle de son médecin traitant, privés progressivement d’électricité, d’eau courante et de toute nourriture décente. Ce traitement criminel digne de camp de concentration est tout simplement contraire à la morale humaine et contrevient aux prescriptions de
notre religion pour qui la vie de l’être humain est sacrée, le respect de la famille, l’honneur de la femme et la protection de l’enfant érigée en valeurs tout autant sacrées et inaltérables. C’est pourquoi, au nom de notre devoir de famille, de notre morale religieuse et de notre responsabilité d’homme on ne saurait rester indifférent. Pour ce faire, nous avions entrepris des démarches mettant à contribution plusieurs personnalités proches de la junte pour humaniser les conditions de détention du Président Bazoum et libérer les personnes innocentes notamment son épouse et son fils dont la sante commence à se dégrader fortement ; mais à cette date toutes sont restées infructueuses.
Notre action ultime est d’appeler toute la communauté nationale et internationale à un sursaut de conscience pour sauver des vies humaines et intervenir pour cesser de faire souffrir un pèree, une mère, sous les yeux d’un enfant innocent et les laisser tous mourir à petit feu par inanition. Notre action tout autant qu’elle s’inscrit dans une démarche humaniste, elle n’est pas de nature simplement à s’apitoyer sur le sort des détenus mais à prendre la gravite de la situation ainsi créée pouvant porter atteinte à notre cohésion sociale, à notre désir de vivre ensemble tous égaux en droits et libres de toute oppression avilissante.
Au regard de ce qui précède nous soucieux, de la cohésion sociale et de l’unité nationale :
1- Tenons pour seuls responsables le Général Tchiani et ses complices pour tout ce qui portera atteinte à l’intégrité physique du président Bazoum, de son épouse et de son enfant déjà fort éprouvés par les conditions cyniques de leur détention ;
2- Exigeons sans conditions la mise en liberté de Mme Bazoum et de son fis malades tous deux otages utilisés comme chair à canon ;
3- Condamnons avec fermeté la séquestration inédite et cruelle du président Bazoum, cet homme que les nigeriens connaissent imbu de valeurs humanistes et profondément humain dans ses relations avec autrui ;
4- Exigeons de ses geôliers le rétablissement de l’eau, l’électricité ainsi que l’accès de son médecin au palais présidentiel où il est détenu et lui fournir une alimentation décente digne de son rang ;
5- Rappelons que de l’issue de cette détention des générations entières se souviendront aujourd’hui ou demain, ici ou ailleurs ;
6- Demandons à la communauté nationale et internationale d’intercéder auprès des auteurs de cette détention inique et injustifiée en vue de faire triompher le droit à la vie ;
7- Restons disponibles pour faciliter l’ouverture des pourparlers avec la famille du président Bazoum en vue d’une sortie de crise immédiate convenable a toutes les parties.
Fait à Niamey le 10 août 2023
Signés Les représentants de chefs coutumiers, religieux et des communautés dont la liste sera communiquée au besoin au GI Tchiani