L’Iran se dit prêt à reprendre les négociations nucléaires à New York
Les pourparlers indirects entre Washington et Téhéran pour relancer l’accord nucléaire de 2015 sont au point mort depuis plusieurs mois.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a déclaré que l’Iran est disposé à entamer des négociations nucléaires en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, à condition que « les autres parties soient prêtes ». Cette annonce a été faite via une vidéo publiée sur la chaîne Telegram du ministre.
Les pourparlers indirects entre Washington et Téhéran pour relancer l’accord nucléaire de 2015 sont au point mort depuis plusieurs mois. Cet accord, signé par l’Iran et six puissances mondiales, prévoyait que Téhéran limite son programme nucléaire contesté en échange d’une levée des sanctions internationales. En 2018, sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis se sont retirés unilatéralement de cet accord. Depuis lors, l’Iran, bien que toujours officiellement partie à l’accord, a progressivement réduit ses engagements en réponse au rétablissement des sanctions américaines.
Araqchi a indiqué qu’il prolongerait son séjour à New York pour rencontrer divers ministres des Affaires étrangères, dans le but d’amorcer un nouveau cycle de discussions sur le pacte nucléaire. Il a révélé que des messages ont été échangés par l’intermédiaire de la Suisse et qu’une « déclaration générale de disponibilité » a été émise. Cependant, le ministre iranien a souligné que « les conditions internationales actuelles rendent la reprise des pourparlers plus complexe et difficile qu’auparavant ». Il a notamment exclu toute rencontre directe avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, estimant qu’un tel dialogue ne serait pas opportun dans les circonstances actuelles. Depuis le rétablissement des sanctions américaines sous l’administration Trump, Téhéran a systématiquement refusé de négocier directement avec Washington, préférant travailler principalement par l’intermédiaire d’intermédiaires européens ou arabes. La reprise éventuelle des négociations s’annonce délicate, d’autant plus que certains acteurs régionaux, comme Israël, ont exprimé leur ferme opposition à toute possibilité pour l’Iran d’obtenir des armes nucléaires. L’évolution de ces discussions pourrait avoir des implications significatives pour la stabilité régionale au Moyen-Orient et les relations diplomatiques internationales dans les mois à venir.