Téhéran prépare une contre-proposition nucléaire tout en critiquant Washington
Le ministère iranien des Affaires étrangères a démenti lundi toute avancée concernant de nouvelles négociations nucléaires, accusant les États-Unis de duplicité. Le porte-parole Esmail Baghaei a déclaré que « l’affirmation d’un arrêt des sanctions était fausse, et de nouvelles sanctions ont été imposées ». Il a ajouté que « ce comportement contradictoire montre que les États-Unis ne sont pas sérieux et augmente nos soupçons ». Téhéran a également mis en garde l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) contre toute résolution hostile de son conseil des gouverneurs. Baghaei a précisé que « la réponse à la confrontation ne sera pas plus de coopération », soulignant que l’Iran avait « dès le départ, basé son approche sur l’engagement et la coopération avec l’AIEA ».
Le responsable iranien a accusé l’Agence d’agir « sous la pression et l’influence politique des trois pays européens et des États-Unis » pour préparer un « rapport complet » que ces nations exploiteraient pour « rédiger une résolution et possiblement faire avancer leur agenda planifié ». Parallèlement, l’agence Tasnim, proche des Gardiens de la révolution, a rapporté que l’Iran s’apprêtait à remettre une réponse écrite formelle à la dernière proposition américaine dans les deux prochains jours. Baghaei a confirmé qu’une contre-proposition serait transmise via Oman en réponse à l’offre américaine jugée « inacceptable » par Téhéran.
Selon une source informée citée par Tasnim, cette réponse diplomatique maintiendrait l’enrichissement domestique d’uranium tout en abordant les préoccupations américaines en échange d’un allègement effectif des sanctions. L’Iran signalerait également sa disponibilité pour poursuivre des discussions indirectes avec Washington.
Francisco LAWSON