Crise des migrants : l’Italie transfère un premier groupe de demandeurs d’asile vers des centres en Albanie ce lundi
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Crise des migrants : l’Italie transfère un premier groupe de demandeurs d’asile vers des centres en Albanie ce lundi
Tout ce qui se passe dans l’enceinte du camp est sous la responsabilité des Italiens, tandis que la sécurité extérieure est assurée par les forces de l’ordre albanaises
En vertu d’un accord controversé entre les deux pays, l’Italie envoie les hommes arrêtés en mer dans deux centres où leurs demandes d’asile seront étudiées
L’Italie transfère ce lundi 14 octobre le premier groupe de migrants vers les centres qu’elle gère en Albanie en vertu d’un accord controversé entre les deux pays, a annoncé une source gouvernementale.
Ces migrants, dont le nombre et l’origine n’ont pas été précisés, seront transférés vers le centre d’enregistrement situé sur le port de Shengjin et vers celui dans lequel doivent être hébergés les hommes arrêtés en mer, à une vingtaine de kilomètres, sur l’ancienne base militaire de Gjader.
Annoncés dans un premier temps pour être opérationnels en août, les deux centres recevront des hommes – les « personnes vulnérables », comme les femmes et les enfants, ne sont pas concernées – arrêtés en mer alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes européennes.
Ils passeront d’abord par le port, où des bureaux ont été installés dans des préfabriqués posés derrières de hautes grilles, pour être recensés. Ils seront ensuite envoyés à Gjader où ils attendront de savoir si leur demande d’asile est acceptée ou non. Dans des préfabriqués de 12 m² entourés de hauts murs et de caméras et surveillés par la police, ils seront retenus en vertu d’une mesure de rétention administrative décidée par le préfet de Rome.
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Des cellules dans le camp
Tout ce qui se passe dans l’enceinte du camp est sous la responsabilité des Italiens, tandis que la sécurité extérieure est assurée par les forces de l’ordre albanaises.
Le traitement des demandes d’asile pourra prendre jusqu’à quatre semaines, selon une source au fait des procédures ayant demandé à rester anonyme. Pour les hommes à qui l’asile serait refusé, des cellules ont été installées dans le camp. Plus de 300 militaires, médecins et juges italiens sont engagés dans cette opération.
Cet accord entre l’Italie et l’Albanie, vertement critiqué par les ONG de défense des droits humains, avait été signé en novembre 2023 par la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, et son homologue albanais, Edi Rama, qui brûle de rejoindre l’Union européenne.
L’Italie et la Hongrie ont proposé d’en étendre le principe à l’échelle européenne, avec la création de « hubs de retour » – des centres où seraient renvoyés des migrants illégaux dans des pays en dehors de l’UE. Une proposition qui pourrait être discutée au sommet européen des 17 et 18 octobre à Bruxelles.