Dégradation d’une nécropole de tirailleurs sénégalais dans le Rhône : la ministre chargée des Anciens combattants dénonce un « acte raciste »
« Pourquoi on cache le nom de ces tirailleurs sénégalais morts pour la France ? Pourquoi on enlève le drapeau français ? Pour moi c’est un acte raciste », fustige Patricia Mirallès jeudi sur franceinfo.
Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, dénonce jeudi 30 janvier sur franceinfo « un acte raciste », après des dégradations survenues sur la nécropole dédiée aux tirailleurs sénégalais à Chasselay (Rhône).
Six tirailleurs africains, tués au Sénégal en 1944, reconnus « morts pour la France » par les autorités françaises
« Pourquoi on cache le nom de ces tirailleurs sénégalais morts pour la France ? Pourquoi on enlève le drapeau français ? Pour moi c’est un acte raciste. Il est important de pouvoir dire que les tirailleurs sénégalais se sont battus avec nous et pour nous », insiste la ministre. Patricia Mirallès doit se rendre sur place à Chasselay dans les prochains jours. C’est le maire de Chasselay, Jacques Pariost, qui avait fait la découverte de ces dégradations mardi dernier : « J’ai vu qu’il y avait des tags un peu partout sur les murs et sur les plaques commémoratives, c’est un acte innommable », dénonce-t-il. Une enquête a été confiée à la gendarmerie.
Un hommage rendu lors des commémorations de la Libération
Les tirailleurs sénégalais étaient un corps d’infanterie de militaires recrutés dans les colonies françaises d’Afrique subsaharienne et qui se sont battus pour la France notamment pendant les deux guerres mondiales. Emmanuel Macron leur avait rendu hommage en août l’année dernière pour leur contribution au débarquement allié de Provence, dans le cadre des commémorations du 80e anniversaire de la Libération de la France et de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En 2023, le film Tirailleurs leur avait été consacré. Porté par Omar Sy, il avait été vu par plus d’un million de spectateurs. Il raconte l’histoire d’un père et son fils, engagés malgré eux dans la Grande guerre entre 1914 et 1918.