Élection présidentielle d’avril 2026 : Les députés édifiés sur l’opérationnalisation du parrainage et la procédure de délivrance du formulaire

Le compte à rebours pour l’élection présidentielle d’avril 2026 est lancé. Dans cette perspective, les députés de la neuvième mandater ont été conviés, ce mercredi 20 août 2025, à une séance de travail au Palais des Gouverneurs. Sous la houlette des responsables de la Commission électorale nationale autonome (CENA), ils ont été largement édifiés sur les conditions d’opérationnalisation du parrainage et la procédure de délivrance du formulaire. Une rencontre jugée capitale puisqu’elle éclaire la classe politique sur un mécanisme déterminant pour la recevabilité des candidatures.

Une rencontre d’importance capitale

En présence du Président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou, la rencontre a réuni l’ensemble des députés, signe de l’intérêt que suscite la question. L’honorable David Houinsa, deuxième secrétaire parlementaire et modérateur de la séance, a salué cette mobilisation qu’il a qualifiée de preuve de la maturité politique des élus. Il a rappelé que c’est la première fois que la loi relative au parrainage, votée en mars 2024, sera appliquée, d’où la nécessité de cette clarification de la CENA.

Prenant la parole au nom du président empêché de la CENA, M. Sacca Lafia, Mme Laurentine Adossou Davo, rapporteur de l’institution, a remercié les députés pour leur présence avant de présenter les excuses du président. Elle a ensuite passé la parole au Directeur général des élections, Boucary Abou Soulé Adam, principal communicateur de la séance.

Les conditions de parrainage : clarté et rigueur

Dans son exposé, le Directeur général des élections a rappelé que le parrainage est l’une des conditions de recevabilité des candidatures instaurées depuis la présidentielle de 2021. Pour 2026, deux conditions cumulatives et obligatoires s’imposent :

Le seuil minimum de parrainage : chaque duo candidat à la présidentielle doit obtenir l’appui d’au moins 28 élus (députés et/ou maires), soit 16 % du total. L’ancrage géographique : les parrains doivent provenir d’au moins 15 des 24 circonscriptions électorales législatives, soit les trois cinquièmes du territoire. Ces exigences visent, selon lui, à garantir une représentativité nationale des candidatures et à éviter les candidatures de circonstance.

La procédure de délivrance des formulaires

Boucary Abou Soulé Adam a également détaillé le dispositif mis en place par la CENA pour sécuriser et automatiser la délivrance des formulaires de parrainage. Une base de données nominatives des élus et une application numérique sont déjà opérationnelles pour assurer un suivi rigoureux

La procédure s’articule autour de deux étapes essentielles : accueil et dépôt de signature : vérification de l’identité de l’élu, enregistrement et recueil de la signature dans le registre prévu, repérage et impression du formulaire : contrôle des données personnelles de l’élu, intégration dans le formulaire, vérification par l’intéressé puis impression du document nominatif.

Chaque formulaire est strictement personnel et non transférable, constituant désormais une pièce maîtresse du dossier de candidature.

Des échanges francs et constructifs

La séance a permis aux députés de poser de nombreuses préoccupations, notamment sur la transparence et l’équité du dispositif.

Selon plusieurs élus, cette démarche de la CENA contribue à lever les zones d’ombre et à renforcer la confiance autour du processus électoral. Des recommandations ont également été formulées pour améliorer la fluidité de la procédure et anticiper d’éventuelles difficultés.

Une étape décisive pour 2026

À l’issue des échanges, il ressort que la CENA entend garantir une organisation sans faille de l’élection présidentielle de 2026. La clarté des conditions de parrainage et la transparence dans la délivrance des formulaires constituent des gages de crédibilité et de sérénité pour la prochaine échéance électorale.

En s’appropriant dès maintenant les règles du jeu, les députés participent à la consolidation de l’État de droit et à la préservation de la démocratie béninoise.

CMM

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