Cybersécurité au Parlement : L’Assemblée nationale du Bénin muscle ses défenses numériques

(Le Président Louis Gbèhounou VLAVONOU lance une formation certifiante en cybersécurité au profit de son personnel informatique)

Dans un monde de plus en plus digitalisé et vulnérable face aux cyberattaques, le renforcement des compétences en cybersécurité devient un impératif non négociable pour les institutions. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’Assemblée nationale du Bénin, qui a officiellement lancé, ce mardi 5 août 2025, une formation certifiante de haut niveau en cybersécurité au profit de ses informaticiens. La cérémonie de lancement s’est tenue dans la salle polyvalente Idji Kolawolé du Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, en présence du Président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou VLAVONOU, de plusieurs responsables parlementaires et de partenaires techniques.

Organisée par la Section nationale du Réseau Africain des Personnels des Parlements (SN/RAPP), cette formation certifiante, dénommée CompTIA Security+, vise à renforcer les capacités techniques des informaticiens du Parlement béninois. Un besoin devenu essentiel, face à la montée en puissance des menaces numériques.

Ferdinand VIMADJE, président de la SN/RAPP, a rappelé les enjeux de cette initiative : « Il est indispensable pour l’Assemblée nationale de disposer d’un personnel apte à faire face aux cybermenaces croissantes. Cette formation est un outil de professionnalisation, mais surtout une garantie pour la protection des systèmes sensibles de l’institution. »

Il a souligné l’importance de doter l’institution parlementaire d’agents qualifiés, maîtrisant les standards internationaux de sécurité informatique. Selon lui, le projet participe non seulement à la sécurisation des données, mais également à l’ancrage d’une culture de cybersécurité au sein du Parlement.

Des partenaires techniques et académiques engagés

Le projet bénéficie de l’accompagnement de plusieurs partenaires, dont le cabinet FENOU TECH, chargé du déploiement pédagogique de la formation, et l’Institut de Formation et de Recherche en Informatique, dirigé par le Professeur Eugène EZIN. Ce dernier s’est personnellement impliqué dans la mise en œuvre du programme. Ferdinand VIMADJE a salué cette collaboration stratégique, qui combine expertise locale et certification internationale, faisant du Bénin un exemple dans la sous-région en matière de formation des agents publics aux enjeux du numérique.

Une volonté politique affirmée au sommet du Parlement

Prenant la parole à son tour, le Président Louis Gbèhounou VLAVONOU a exprimé sa satisfaction et réaffirmé son soutien à cette initiative novatrice. Pour lui, la sécurité numérique n’est plus un luxe, mais un pilier fondamental du bon fonctionnement des institutions républicaines. « À l’ère de la digitalisation accélérée, nous devons anticiper les risques. Les cyberattaques ne ciblent plus uniquement les banques ou les entreprises privées ; les institutions publiques sont désormais en première ligne. Il est donc crucial de protéger nos données, nos communications et nos infrastructures. »
Il a rappelé que cette formation s’inscrit dans une vision plus large de transformation digitale du Parlement, où la technologie est mise au service de la performance institutionnelle, tout en valorisant le facteur humain. Le Président VLAVONOU a également souligné que la cybersécurité est indissociable de la souveraineté numérique. « Renforcer les compétences de nos agents, c’est aussi renforcer notre indépendance technologique. »

Vers une meilleure résilience numérique du Parlement

Cette formation certifiante permettra aux participants d’acquérir des compétences concrètes dans des domaines clés tels que la gestion des menaces, la sécurité des réseaux, la cryptographie, la gestion des risques et la conformité. En s’alignant sur les standards internationaux en matière de cybersécurité, l’Assemblée nationale du Bénin affirme ainsi sa volonté d’être une institution moderne, résiliente et proactive face aux défis du numérique. Il s’agit également d’une démarche de valorisation du capital humain, les informaticiens étant appelés à devenir les véritables gardiens du patrimoine numérique du Parlement.

Un modèle à suivre pour les autres institutions publiques

Cette initiative pourrait bien inspirer d’autres institutions publiques béninoises et africaines, à l’heure où les administrations deviennent de plus en plus interconnectées et exposées à des risques globaux. En faisant de la formation en cybersécurité une priorité, le Parlement béninois donne l’exemple d’un engagement lucide et responsable.

Boris MAHOUTO

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Administrateur Général Adjoint de Cloche media monde