Le Bénin confirme sa montée en puissance sur l’échiquier économique régional. Selon les dernières données publiées par les institutions économiques régionales, le pays se hisse au troisième rang des économies les plus résilientes d’Afrique de l’Ouest en 2025, juste derrière le Ghana et la Côte d’Ivoire. Une distinction qui souligne la solidité de sa politique économique et sa capacité à encaisser les chocs exogènes dans un environnement mondial toujours incertain.

La résilience économique mesure la capacité d’un pays à résister, à s’adapter et à se relever face à des crises économiques, sociales, sanitaires ou géopolitiques. En Afrique de l’Ouest, la période 2020-2025 a été marquée par de nombreuses perturbations : la pandémie de COVID-19, les tensions géopolitiques mondiales, la hausse du coût de la vie, les effets du changement climatique, et la volatilité des marchés internationaux. Dans ce contexte, les pays les plus résilients sont ceux qui ont su maintenir une croissance soutenue, stabiliser leur environnement macroéconomique, attirer les investissements, et protéger leur tissu social.
*Le Bénin, une trajectoire économique solide et méthodique*
Depuis 2016, le Bénin a engagé une série de réformes économiques et structurelles audacieuses sous l’impulsion des autorités. De la modernisation de l’administration publique à l’assainissement des finances publiques, en passant par l’extension des infrastructures et la promotion du secteur privé, le pays a su diversifier son économie et renforcer ses fondamentaux.
Parmi les leviers de cette résilience béninoise figurent notamment : une gestion rigoureuse des finances publiques, saluée par les partenaires techniques et financiers ; une politique active d’investissement public dans les infrastructures (routes, énergie, ports), favorisant une meilleure compétitivité ; une transformation progressive de l’économie informelle, avec l’inclusion de milliers de petites entreprises dans les circuits formels ; une amélioration du climat des affaires, qui a permis au Bénin de grimper dans les classements internationaux en matière d’attractivité ; une stabilité politique relative, condition favorable à la mise en œuvre de politiques sur le long terme.

Ghana, Côte d’Ivoire et Bénin : un trio dynamique en Afrique de l’Ouest
Selon les analystes, la première place du classement revient au Ghana, qui malgré ses difficultés budgétaires, a su maintenir une stabilité institutionnelle et une économie numérique en pleine croissance. La Côte d’Ivoire, deuxième, bénéficie de sa puissance industrielle et de ses réformes agricoles. Le Bénin, quant à lui, se distingue par la rigueur de sa gouvernance économique et l’efficacité de son modèle de gestion publique.
Pour le Dr. Raymond TOSSOU, économiste à l’Université d’Abomey-Calavi, « cette performance du Bénin n’est pas un hasard. Elle repose sur des choix stratégiques et une vision claire de développement. Le défi désormais, c’est de transformer cette résilience en prospérité partagée ».
*Une reconnaissance internationale et un défi de durabilité*
Ce classement vient conforter la reconnaissance croissante du Bénin sur la scène internationale. Plusieurs agences de notation et institutions telles que la Banque mondiale et le FMI ont récemment salué les performances du pays.
Mais cette dynamique encourageante doit s’accompagner d’efforts constants pour assurer une croissance inclusive, réduire les inégalités sociales, et créer des opportunités durables pour la jeunesse béninoise. Car si la résilience est un atout, elle n’a de sens que si elle bénéficie à l’ensemble de la population.
En accédant au podium des économies les plus résilientes d’Afrique de l’Ouest en 2025, le Bénin confirme sa trajectoire ascendante et s’impose comme un modèle de stabilité et de transformation économique dans la sous-région. Un cap à maintenir, et à renforcer, à l’aube de nouveaux défis.
Boris MAHOUTO