Le Palais des Congrès de Cotonou s’apprête à accueillir un événement religieux et symbolique de haute portée : l’installation officielle du Conseil Supérieur de Transition de l’Église du Christianisme Céleste. Prévue pour le samedi 26 avril 2025, cette cérémonie marque une étape cruciale dans le processus de réconciliation des différentes factions de cette Église aux multiples ramifications.*
Depuis plusieurs années, l’Église du Christianisme Céleste (ECC), fondée par le prophète Samuel Bileou Joseph Oschoffa, est en proie à de profondes dissensions internes, divisée en plusieurs tendances souvent opposées. Les querelles de leadership, les différends doctrinaux et les conflits d’intérêts ont contribué à fragiliser l’unité de cette communauté spirituelle pourtant solidement enracinée en Afrique de l’Ouest et au sein de la diaspora.
Face à cette crise persistante, des voix se sont élevées pour appeler à une médiation sérieuse, capable de restaurer la cohésion et la paix au sein de l’Église. Ces derniers mois, des rencontres discrètes mais décisives ont été menées entre les représentants des différentes branches du Christianisme Céleste, avec l’appui actif du chef de l’État béninois, le président Patrice Talon, qui a joué un rôle de facilitateur dans les discussions.
Le choix du 26 avril 2025 pour l’installation du Conseil Supérieur de Transition n’est donc pas anodin. Il symbolise l’aboutissement de longues négociations, souvent laborieuses, et la volonté partagée de tourner la page des divisions. Cette instance de transition aura pour mission de conduire l’Église vers une refondation institutionnelle apaisée, en préparant notamment la tenue d’un grand synode unificateur.
La cérémonie d’installation se tiendra dans l’enceinte solennelle du Palais des Congrès de Cotonou, en présence des autorités religieuses, politiques et traditionnelles, ainsi que des fidèles venus du Bénin, du Nigeria, de la diaspora et d’autres pays africains. Elle devrait marquer un tournant historique pour cette Église aux millions d’adeptes à travers le monde.
Pour de nombreux observateurs, cette avancée illustre la capacité des communautés religieuses africaines à résoudre leurs différends internes par le dialogue, avec l’appui discret mais décisif des autorités étatiques. En fumant symboliquement le « calumet de la paix », les dignitaires du Christianisme Céleste donnent ainsi un exemple de maturité spirituelle et de responsabilité collective.
Le défi reste cependant immense : restaurer la confiance entre les fidèles, reconstruire une gouvernance ecclésiale stable et surtout, réaffirmer le message de foi, d’unité et de service divin qui fonde l’identité même de cette Église.
Le 26 avril 2025 ne sera donc pas seulement une date sur un calendrier : il s’annonce comme le point de départ d’une nouvelle ère, celle de la réconciliation, de la consolidation et du renouveau pour l’Église du Christianisme Céleste.
Boris MAHOUTO