Moyen-Orient
Après Emirates, L’Iran interdit à son tour les bipeurs à bord des avions
Cette décision, annoncée par l’agence Isna, fait suite à une série d’explosions dévastatrices au Liban mi-septembre, attribuées à Israël, qui ont ciblé ces petits appareils de communication.
L’Iran vient de prendre une mesure drastique dans le domaine de l’aviation civile, interdisant de facto le transport de bipeurs et de talkies-walkies à bord de ses avions. Cette décision, annoncée par l’agence Isna, fait suite à une série d’explosions dévastatrices au Liban mi-septembre, attribuées à Israël, qui ont ciblé ces petits appareils de communication.
Jafar Yazerlo, porte-parole de l’Aviation civile iranienne, a déclaré que désormais, seuls les téléphones portables seraient autorisés à bord des vols passagers et cargo. Cette mesure souligne l’importance stratégique de ces appareils, prisés notamment par le Hezbollah pour leur capacité à communiquer hors des réseaux classiques, échappant ainsi aux écoutes. L’incident au Liban, qui a fait des dizaines de morts et des milliers de blessés, a mis en lumière la vulnérabilité de ces systèmes de communication. La compagnie Emirates, géant du transport aérien basé à Dubaï, avait déjà pris des mesures similaires début octobre, illustrant l’onde de choc régionale provoquée par ces événements. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient. Début octobre, l’Iran a lancé une attaque massive de 200 missiles contre Israël, une action à laquelle l’État hébreu a promis de riposter. L’interdiction des bipeurs dans l’aviation civile iranienne pourrait être interprétée comme une mesure préventive face à d’éventuelles représailles.