Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a menacé d’imposer une taxe douanière de 10 % à tout pays rejoignant ce qu’il qualifie de « politiques anti-américaines » des BRICS
Réunis à Rio de Janeiro dimanche et lundi, les dirigeants des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont fermement dénoncé les frappes contre l’Iran, les qualifiant de « violation du droit international ». Dans une déclaration commune, ils ont condamné les attaques visant les infrastructures civiles et nucléaires de la République islamique, tout en appelant à une désescalade des tensions régionales.
Le sommet a également été l’occasion pour les BRICS — un bloc désormais élargi à 10 membres, dont l’Iran, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis — d’exprimer leur « vive préoccupation » face à la situation humanitaire dans la bande de Gaza. Les dirigeants ont appelé à une fin immédiate des violences et à la protection des civils, plaidant pour une solution politique au conflit israélo-palestinien.
L’axe central du communiqué illustre la volonté des BRICS de peser davantage dans les affaires internationales. « Le monde traverse une crise de gouvernance », a estimé le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. « Il revient aux BRICS d’incarner le multilatéralisme et de défendre les principes du droit international. » Lula a rappelé que le bloc représente plus de la moitié de la population mondiale et 40 % du PIB global.
La dénonciation des frappes contre l’Iran intervient dans un contexte de tensions persistantes au Moyen-Orient. L’Iran a récemment accusé Israël d’avoir mené plusieurs attaques illégales sur son sol, notamment contre des installations militaires et des infrastructures stratégiques. Pour les BRICS, ces actes remettent en cause les normes internationales et la stabilité régionale. A noter qu’une grande majorité des pays membres des BRICS sont farouchement anti-israéliens, à l’instar du Brésil ou de l’Afrique du Sud.
Le sommet a aussi été marqué par une critique implicite de l’unilatéralisme américain. Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a réagi en menaçant d’imposer une taxe douanière de 10 % à tout pays rejoignant ce qu’il qualifie de « politiques anti-américaines » des BRICS, une sortie qui souligne la crispation croissante entre Washington et le bloc émergent.
Alors que le groupe s’élargit et aspire à redéfinir l’ordre mondial, les BRICS veulent se poser en porte-voix du Sud global. Leur message à Rio est clair : ils entendent désormais jouer un rôle central dans la gestion des crises internationales, du Moyen-Orient à la réforme des grandes institutions multilatérales.
Maximilienne GAHOU
17e sommet annuel à Rio de Janeiro : soutien des BRICS à Iran et Gaza, Trump menace de majorer les taxes douanières

Rédaction Cloche Média Monde