Les États-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont fixé la fin du mois d’août comme date limite pour parvenir à un accord avant le rétablissement des sanctions
Les États-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont convenu d’une échéance commune pour tenter de relancer les négociations sur le programme nucléaire iranien. Selon des sources citées par Axios, les chefs de la diplomatie des quatre pays, ont décidé lors d’un échange téléphonique de fixer la fin du mois d’août comme date limite pour parvenir à un accord avec Téhéran.
En l’absence de progrès d’ici là, les Européens prévoient d’activer le mécanisme dit de « snapback », prévu dans le cadre de l’accord de Vienne de 2015. Cette procédure entraînerait automatiquement le rétablissement de l’ensemble des sanctions des Nations unies levées après la signature de l’accord. Cette mesure, encore jamais déclenchée, pourrait marquer un tournant dans la confrontation diplomatique autour du dossier iranien.
L’activation du snapback pourrait survenir avant que la Russie – soutien clé de l’Iran – n’assume la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU, une étape stratégique selon les diplomates occidentaux.
Si les puissances occidentales considèrent cette pression comme un levier pour forcer l’Iran à revenir à la table des négociations, Téhéran y voit une provocation illégitime. Le régime iranien a menacé de se retirer du Traité sur la non-prolifération nucléaire en guise de riposte.
Les Européens souhaitent toutefois laisser une porte ouverte. Ils envisagent de présenter à l’Iran une série de gestes concrets susceptibles d’éviter l’activation du snapback. Parmi eux, un retour à la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ou encore le retrait de 400 kg d’uranium enrichi des sites nucléaires iraniens.
Cette offensive diplomatique intervient après une rencontre à Washington entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le président Donald Trump. Selon Axios, Netanyahou a demandé à Trump de ne pas faire obstacle au snapback et d’augmenter la pression sur Téhéran pour parvenir rapidement à un accord. Un haut responsable israélien a affirmé : « Nous avons senti que Trump et son équipe étaient sur la même ligne que nous »
À quelques semaines de l’échéance, les négociations s’annoncent tendues, dans un climat de méfiance croissante entre l’Iran et l’Occident.
Francisco LAWSON
Nucléaire iranien : Washington et ses alliés européens fixent un ultimatum à Téhéran

Rédaction Cloche Média Monde