La France franchit une nouvelle étape dans la modernisation de sa force de dissuasion nucléaire : le missile intercontinental M51.3 entre en service au sein de la flotte sous-marine stratégique.
La France a officiellement mis en service la troisième version du missile stratégique M51 (M51.3), une évolution majeure de sa force de dissuasion nucléaire sous-marine, ont annoncé mardi le ministère des Armées et ArianeGroup.
Ce missile intercontinental, fruit de douze années de modernisation, remplace progressivement les précédentes versions au sein des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la Marine nationale, dont au moins un patrouille en permanence dans les océans pour garantir la capacité de riposte de la France.

Le M51.3 est doté de nouvelles têtes nucléaires TNO-2 et offre des performances nettement améliorées en matière de portée, de précision et de capacité de pénétration face aux systèmes antimissiles modernes.
Selon le ministère, cette mise en service « marque une étape majeure dans la modernisation de la composante océanique de la dissuasion nucléaire française », un pilier central de la doctrine stratégique nationale.
La France prépare déjà la prochaine génération, le M51.4, dont le développement a été notifié fin août à ArianeGroup, confirmant la continuité du modèle de dissuasion voulu par Paris : un arsenal modernisé, discret et apte à riposter « en toutes circonstances ».
CMM