« Tout comme il était urgent de qualifier les crimes commis contre des civils le 7 octobre 2023 de crimes de guerre et contre l’humanité, il faut aujourd’hui nommer le génocide »
En l’espace de 48 heures, près de 680 écrivains francophones et anglo-saxons ont brisé le silence pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « génocide » à Gaza, réclamant d’une même voix un cessez-le-feu immédiat.
Mardi, 300 auteurs francophones ont signé dans Libération une tribune. Parmi eux, deux prix Nobel de littérature – Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio – et une constellation de Goncourt récents : Hervé Le Tellier, Brigitte Giraud, Leïla Slimani, Nicolas Mathieu, Mohamed Mbougar Sarr ou encore Éric Vuillard.
« Tout comme il était urgent de qualifier les crimes commis contre des civils le 7 octobre 2023 de crimes de guerre et contre l’humanité, il faut aujourd’hui nommer le génocide », écrivent-ils. Les signataires refusent de « faire montre d’une empathie générale et sans objet, sans qualifier cette horreur ».
Le lendemain, 380 écrivains d’outre-Manche emboîtent le pas sur Medium. Zadie Smith, Ian McEwan, Jeanette Winterson, Irvine Welsh et Brian Eno rejoignent ce chœur littéraire international. « L’utilisation des termes ‘génocide’ ou ‘actes de génocide’ pour décrire ce qui se passe à Gaza n’est plus contestée par les experts juridiques internationaux », martèlent-ils. Leur message résonne comme un manifeste : « Trop souvent, les mots ont été utilisés pour justifier l’injustifiable, nier l’indéniable, défendre l’indéfendable. Trop souvent aussi, les mots justes – ceux qui comptaient – ont été éradiqués. »
CMM
Europe : 680 écrivains francophones et anglo-saxons dénoncent un « génocide » à Gaza

Rédaction Cloche Média Monde