Le 10 avril 2025, la Conférence Episcopale du Bénin (C.E.B) et l’Institut des Artisans de Justice et de Paix du Centre de Recherche et de Formation « Le Chant d’Oiseau » (AJP/CO) ont organisé une conférence de haut niveau sur la gouvernance, animée par le Professeur Joseph Fifamè Djogbénou. Le thème central de l’événement était : « L’impératif de la bonne gouvernance pour relever les défis actuels », un sujet d’une actualité brûlante, surtout dans un contexte où les défis socio-économiques et politiques demeurent omniprésents.

Une ouverture placée sous le signe de la paix et du dialogue

L’Abbé Eric Arnaud Aguénounon, chargé de la communication de la Conférence Episcopale, a ouvert la session en soulignant l’importance de certaines valeurs fondamentales : la consolidation de la paix, l’instauration d’un dialogue fructueux à tous les niveaux de la société, et la sauvegarde des acquis politiques majeurs, notamment ceux issus de la Conférence des Forces Vives de la Nation de 1990. L’Abbé a également évoqué les principes d’une gouvernance vertueuse et inclusive, ainsi que la nécessité de renforcer les liens de solidarité et de fraternité pour bâtir une société où il fera bon vivre pour tous.

Un conférencier de prestige : Joseph Djogbénou, acteur clé du changement

Gérard Migan, journaliste à la retraite, a ensuite pris la parole pour introduire le conférencier principal. Il a dressé un portrait élogieux du Professeur Joseph Djogbénou, en insistant sur son parcours impressionnant : Professeur Titulaire de Droit Privé à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), Ancien Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Parti UPR. Migan a mis en avant l’engagement sans faille du conférencier dans la promotion de la bonne gouvernance et le développement durable du Bénin, tout en abordant les questions cruciales liées à la souveraineté politique et à la lutte contre la corruption.
La doctrine sociale de l’Église au cœur de la réflexion

Dans une salle comble, Joseph Djogbénou a pris la parole avec passion et autorité. Il a débuté son intervention par un rappel de la doctrine sociale de l’Église, qu’il a pleinement soutenue dans le cadre de son analyse sur la gouvernance. En effet, selon lui, la bonne gouvernance doit être un moyen au service d’une cause commune, visant le bien-être collectif et le développement harmonieux de la société.

Dans cet exercice qui lui est familier, le citoyen averti, l’acteur politique engagé et ancien responsable de la société civile a donné son entier accord au thème en débat en développant des arguments d’une originalité à nulle autre pareille. Dans une posture de clarification et de justification, il a évoqué les nombreuses réformes au sommet de l’État et leur pertinence en cela qu’elles servent une cause générale.

Les piliers d’une bonne gouvernance : un appel à l’action

Le Professeur Djogbénou a énuméré plusieurs critères essentiels pour réussir la gouvernance dans un contexte aussi complexe que celui du Bénin et d’autres nations africaines en développement. Parmi ceux-ci, il a insisté sur l’importance du renforcement des fondations, en particulier à travers des réformes structurelles dans les secteurs clés du pays.

Il a également souligné la nécessité de miser sur le capital humain comme principal levier de transformation. Cela passe par la formation, l’éducation de qualité, et la promotion de l’entrepreneuriat, notamment féminin. Selon lui, une attention particulière doit être accordée aux facteurs de vulnérabilité tels que la santé, l’éducation et l’accès aux opportunités économiques pour réduire les inégalités et renforcer la résilience sociale.

Le conférencier a également évoqué la notion de justice sociale, en soulignant qu’il est indispensable que la gouvernance se mette au service des plus démunis, tout en garantissant une distribution équitable des ressources.
*Un appel à cultiver l’évangile du travail*
Dans un monde où les tensions géopolitiques et les violences se multiplient, Joseph Djogbénou a mis en lumière les défis immenses que doit relever le Bénin, mais aussi l’Afrique, pour réussir son développement. Il a rappelé qu’il est crucial pour chaque citoyen de cultiver l’évangile du travail, cette valeur essentielle qui repose sur le sérieux, la persévérance et l’engagement pour un avenir meilleur.

Une conclusion riche en échanges
La conférence s’est conclue par une séance de questions-réponses, durant laquelle les participants ont pu poser des questions sur divers aspects de la gouvernance, du développement durable et de la politique béninoise. Ces échanges ont enrichi les débats et permis à chacun de réfléchir plus profondément sur le rôle de l’État, des citoyens et des acteurs sociaux dans la construction d’un Bénin prospère, équitable et pacifique.

En somme, cette conférence, portée par la collaboration entre la C.E.B et l’AJP/CO, a offert une occasion précieuse de revisiter les enjeux actuels de la gouvernance au Bénin et a permis d’ouvrir la voie à une réflexion plus profonde sur l’avenir du pays et de la région.

Avec des figures de proue comme Joseph Djogbénou, l’espoir d’une bonne gouvernance et d’un développement inclusif reste intact, invitant chaque acteur à participer activement à l’édification d’une nation fondée sur des principes d’équité, de justice et de solidarité.
Boris MAHOUTO