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Le modèle envisagé serait une mission soutenue par une résolution du Conseil de sécurité, à l’image du dispositif autorisé l’an dernier en Haïti pour lutter contre les gangs
La France et le Royaume-Uni, en étroite coordination avec les États-Unis, s’activent à finaliser dans les prochains jours un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant à poser les bases d’une future force internationale chargée de stabiliser la bande de Gaza, a indiqué jeudi le ministère français des Affaires étrangères.
Alors qu’un cessez-le-feu fragile, négocié sous médiation américaine entre Israël et le Hamas, semble tenir, les discussions s’intensifient sur la mise en place d’un dispositif sécuritaire international pour éviter un vide de pouvoir dans le territoire palestinien. « La France travaille étroitement avec ses partenaires sur l’établissement d’une telle mission, qui doit être formalisée par une résolution du Conseil de sécurité », a précisé le porte-parole du Quai d’Orsay, Pascal Confavreux. Des pourparlers sont en cours avec Washington et Londres pour déposer le texte dans les jours à venir.
Paris : une réunion sur les modalités de l’après Gaza
L’administration du président américain Donald Trump mène en parallèle des discussions avec plusieurs pays susceptibles de participer à la force, dont l’Indonésie, les Émirats arabes unis, l’Égypte, le Qatar et l’Azerbaïdjan. Une vingtaine de soldats américains sont déjà présents dans la région pour préparer la coordination de l’opération. L’Italie a d’ores et déjà annoncé sa volonté d’y prendre part.
Le modèle envisagé ne serait pas celui d’une opération de maintien de la paix onusienne financée par les Nations unies, mais plutôt une mission soutenue par une résolution du Conseil de sécurité, à l’image du dispositif autorisé l’an dernier en Haïti pour lutter contre les gangs. Celle-ci pourrait autoriser les États contributeurs à « prendre toutes les mesures nécessaires », y compris l’usage de la force, pour remplir leur mandat.
Lors d’un débat au Parlement britannique, le Premier ministre Keir Starmer a reconnu que « la force de stabilisation prendra du temps » à se mettre en place, les termes précis de son mandat restant à définir.
Paris : une réunion sur les modalités de l’après Gaza
Le 10 octobre, Paris a accueilli une réunion de haut niveau avec plusieurs puissances européennes et arabes pour réfléchir à la transition post-guerre à Gaza. En septembre, le président indonésien Prabowo Subianto avait déjà proposé l’envoi de 20 000 soldats, à condition qu’une résolution onusienne encadre l’opération.
Le mois dernier, l’Assemblée générale des Nations unies a massivement soutenu une déclaration appelant à une solution à deux États et à la création d’une mission internationale temporaire de stabilisation à Gaza, sous mandat du Conseil de sécurité.
CMM