Deux opérations militaires d’envergure menées successivement dans le nord du Bénin, précisément dans le département de l’Alibori, ont permis aux Forces Armées Béninoises (FAB) de démanteler des bases terroristes et de neutraliser plusieurs individus armés menaçant la sécurité nationale. Ces interventions marquent une nouvelle démonstration de la montée en puissance des forces spéciales béninoises, engagées dans la sécurisation des zones frontalières en proie à l’instabilité.
Opération du 24 juin : un premier coup d’éclat
Le lundi 24 juin, une unité d’élite des Forces spéciales a mené une opération ciblée contre une base terroriste active dans l’Alibori. Selon des sources militaires, cette base servait de point de transit et de repli stratégique pour des éléments djihadistes opérant entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger.

Le bilan est significatif : six terroristes ont été neutralisés et un important lot d’armes et de munitions a été saisi. L’intervention a été saluée par les autorités sécuritaires comme une réussite tactique majeure, renforçant la vigilance et la capacité de réaction de l’armée béninoise dans cette zone sensible.
Offensive du 28 juin : une nouvelle avancée stratégique
Quatre jours plus tard, le samedi 28 juin, les commandos béninois ont lancé une nouvelle offensive préventive contre une base terroriste en cours d’implantation dans une zone frontalière à fort potentiel d’insécurité. Cette opération proactive visait à empêcher l’enracinement de nouvelles cellules armées dans le territoire national.

D’après les premières informations, plusieurs terroristes ont été éliminés au cours de l’assaut, et les forces engagées ont mis la main sur des motos, des équipements de communication et diverses armes de guerre, preuve que le groupe préparait des actions imminentes contre les populations ou les forces régulières.
Fait notable : aucune perte n’a été enregistrée dans les rangs des militaires béninois, soulignant le professionnalisme, la discipline et la précision des unités engagées dans ces opérations.
Un signal fort face à la menace djihadiste
Ces interventions musclées s’inscrivent dans le cadre du renforcement des capacités de défense du Bénin face à l’expansion des groupes terroristes sahéliens vers le sud. Depuis plusieurs mois, les FAB multiplient les actions coordonnées, en lien avec les services de renseignement, pour anticiper les mouvements suspects et sécuriser les zones vulnérables, notamment dans l’Atacora, l’Alibori et la Donga.
L’État-major général des armées béninoises, appuyé par le gouvernement, a réitéré sa détermination à défendre l’intégrité territoriale du pays et à garantir la paix et la sécurité des populations. Des efforts sont également en cours pour renforcer la coopération régionale avec les pays voisins, notamment à travers des mécanismes conjoints de surveillance et de riposte rapide.
Une armée de plus en plus aguerrie
Ces victoires sur le terrain témoignent du niveau croissant de préparation et de professionnalisation des forces spéciales béninoises, qui ont bénéficié ces dernières années de formations renforcées, de nouveaux équipements et d’un meilleur encadrement stratégique.
Le chef suprême des armées, le Président Patrice Talon, a plusieurs fois exprimé la priorité qu’il accorde à la sécurité nationale et à la modernisation des forces de défense. Ces succès récents ne font que conforter cette orientation et redonner confiance aux populations du nord, souvent confrontées à la peur et aux déplacements forcés.
Boris MAHOUTO