Porto-Novo s’apprête à revêtir à nouveau ses plus beaux atours culturels les 2 et 3 août 2025, à l’occasion de la seconde édition du Festival des Masques, un rendez-vous désormais incontournable dans le paysage culturel béninois et africain. Après une première édition saluée tant par le public que les professionnels, l’événement s’annonce encore plus ambitieux et spectaculaire, avec pour mission de célébrer la richesse des traditions du masque, entre sacré et profane.
Lancée en août 2024, la première édition du Festival des Masques avait marqué les esprits. Pendant trois jours, la ville de Porto-Novo s’était transformée en un vaste théâtre à ciel ouvert, accueillant près de 40 000 visiteurs, selon les chiffres de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INStaD). Des artistes masqués, des troupes traditionnelles, des artisans, des chercheurs, mais aussi des curieux venus du Bénin et d’ailleurs avaient convergé vers la capitale, unis par leur fascination pour cet art ancestral. Ce succès populaire et critique a immédiatement hissé le festival au rang des grandes manifestations culturelles du pays, tout en contribuant à repositionner Porto-Novo comme un haut lieu de la culture vivante au Bénin.

Une édition 2025 tournée vers l’innovation et la tradition
Dans la lignée de cette réussite, la deuxième édition du Festival des Masques entend proposer une immersion renouvelée dans l’univers foisonnant des masques. Les festivaliers pourront découvrir une programmation étoffée mêlant parades, danses rituelles, spectacles contemporains, concerts, conférences, projections de films et expositions. Ce brassage de disciplines vise à mettre en lumière les multiples facettes du masque : objet de culte, œuvre d’art, support de transmission, vecteur d’identité et de créativité.
Des masques sacrés issus des rites Vodun aux créations plus contemporaines, en passant par les masques carnavalesques ou ceux issus d’autres traditions africaines et du monde, le festival offre une plateforme de dialogue interculturel autour de ces figures emblématiques du patrimoine immatériel.
*Un festival ancré dans son territoire, ouvert sur le monde*
Au-delà de la scène artistique, le Festival des Masques joue un rôle important dans la valorisation du tissu local. Artisans, restaurateurs, hôteliers, transporteurs et guides touristiques bénéficient directement des retombées économiques et de la visibilité qu’apporte cet événement. Un village du festival, avec ses stands d’artisanat, d’art culinaire et de produits locaux, sera installé au cœur de la ville, favorisant les échanges et la découverte.
Le festival accueillera également un espace scientifique et réflexif, avec des tables rondes et des présentations de recherches sur les pratiques masquées en Afrique et dans la diaspora. Une série d’émissions et de contenus numériques diffusés en direct et en ligne assurera une couverture médiatique élargie, visant à toucher les diasporas africaines et les passionnés de culture du monde entier.
*Une ambition continentale*
Remplaçant désormais le Festival International de Porto-Novo, le Festival des Masques affirme son identité propre : une célébration du patrimoine béninois, mais aussi un lieu d’ouverture vers d’autres cultures du masque à travers le monde. L’ambition est claire : faire de Porto-Novo une capitale culturelle africaine, inscrite dans les grands circuits du tourisme culturel et de la coopération artistique internationale. À vos agendas ! Le rendez-vous est pris pour deux jours de festivités hautes en couleurs, où traditions, savoirs et créations se rencontreront au rythme des tambours et des masques.
Boris MAHOUTO