Seuls le Burkina Faso, la Chine et la Russie se sont opposés. La décision, adoptée lors d’une session fermée à Vienne, accuse Téhéran d’échecs répétés dans sa coopération avec l’agence depuis 2019
Le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a officiellement déclaré que l’Iran viole ses obligations de surveillance nucléaire, marquant la première résolution de ce type depuis vingt ans. La décision, adoptée lors d’une session fermée à Vienne, accuse Téhéran d’échecs répétés dans sa coopération avec l’agence depuis 2019. La résolution, portée par les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, a été approuvée par 19 pays, avec seulement 3 oppositions (Russie, Chine et Burkina Faso) et 11 abstentions. Parmi les soutiens figurent notamment le Canada, l’Australie, le Japon, l’Italie, l’Espagne et le Maroc.
Le texte dénonce l’incapacité de l’Iran à « fournir des réponses concernant les matières nucléaires sur des sites non déclarés » et constitue une violation de l’accord signé avec l’agence. Il appelle Téhéran à répondre « sans délai » aux questions ouvertes sur les traces radioactives découvertes dans des installations nucléaires secrètes. La riposte iranienne a été immédiate. Téhéran a qualifié la décision de « politique et dénuée de base technique ou juridique » via sa télévision d’État. L’Iran a annoncé des mesures de rétorsion : lancement d’un nouveau site d’enrichissement dans une zone sécurisée et remplacement des centrifugeuses de première génération du site de Fordow par « des centrifugeuses avancées de sixième génération ».
Parallèlement, les tensions militaires s’intensifient. Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré que son peuple « ne permettra pas à l’ennemi d’attaquer ne serait-ce qu’un centimètre de son territoire ». Le commandant des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, a averti : « Nos prochaines réponses ne ressembleront pas aux deux opérations de la ‘Vraie Promesse’ et seront plus puissantes et destructrices. »
Un responsable iranien a confié à Reuters qu’un pays « ami » de la région avait alerté Téhéran sur une possible attaque israélienne, qualifiant les récents développements de « guerre psychologique » visant à influencer les négociations nucléaires prévues dimanche à Oman.
Francisco LAWSON
l’AIEA accuse officiellement l’Iran de violer ses obligations nucléaires

Rédaction Cloche Média Monde